Myriam de Lafforest


Réaliser une « belle » sculpture n’est pas mon intention première lorsque devant le bloc de terre vierge je reste en silence, respectueuse de ce qui va être. Mes mains se laissent guider docilement par la terre. L’argile prend une forme puis une autre, elle est vivante et utilise mes mains pour me parler un peu de moi-même. Surgissent des volumes qui me rappellent des corps en expression. Je ne sais quel est celui qui va faire l’objet de mon travail, mes mains continuent à écouter et c’est alors que l’une des formes en mouvement m’interpelle. Je la cherche et la suis en même temps. Elle guide mes mains vers les détails qui la réaliseront et transmettront une intuition, un ressenti qui se dévoile un peu plus. Je lis ce sentiment qui vient du plus profond de mon être et que je ne voyais pas. Il apparaît dans la terre et c’est alors la compréhension de son existence et de sa source. Explosion de mon propre intérieur, transparence du vécu, approfondissement de l’Etre, dialogue intérieur et relation avec l’œuvre dans un va-et- vient de questions qui ont déjà leurs réponses dans l’acte créateur. (...)






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